Dans la famille Aquastar, il y a des cousins italiens, les Lorenz, et les cousins espagnols, les Duward. C’est d’une petite Helvetico-Espagnole, justement, qu’il est question cette fois-ci : l’Oceanic, une des plus « fines » productions de la marque.
En voici une qui me fit de l’œil un jour de printemps. Un élégant boîtier brossé, des dimensions raisonnables, un de ces cadrans à tomber comme sait en concevoir la marque à l’étoile de mer… Voilà comment j’ai craqué pour cette Duward Oceanic, référence 1345.
Boîtier et cadran
Le boîtier, d’abord : interprétation adoucie des boîtiers skin diver, il fait songer, en moins épais (12 mm), aux boîtiers Tissot des Seastar et autres PR 516. Les cornes sont très intégrées dans le prolongement de la carrure et le brossage fin des surfaces donne à l’ensemble un aspect satiné qui renforce l’impression de fluidité de l’ensemble.
La lunette, partiellement enclavée dans la carrure, est certes bien protégée mais n’est pas, du même fait, d’un maniement aisé. Elle comporte, selon la norme, un insert gradué et une perle luminescente à douze heures (souvent perdue et parfois remplacée, contrairement à cet exemplaire, qui porte toujours sa perle d’origine). La longue couronne, quant à elle, est signée du « W » de la marque.
Cerise sur le gâteau : le boîtier est produit par les établissements Piquerez (EPSA) et porte le label Super Compressor, reconnaissable à son logo en forme de scaphandrier, qui lui garantissait à l’époque une étanchéité à 200 mètres.
LHC : 36,2 mm. LCC : 40 mm. LHT : 44,3 mm. EC : 18 mm. EHT : 12 mm.
Le cadran, ensuite : conforme au style Aquastar, il combine harmonieusement un fond soleillé qui offre, selon l’angle de la lumière, une infinité de nuances, et des index trapézoïdaux caractéristiques.
Sensible à la corrosion, ce type de cadran est souvent endommagé. Celui-ci est particulièrement bien conservé, avec le tritium d’origine.
Côté mouvement, la belle suit les habitudes de la maison en restant fidèle aux calibres A. Schield. Elle abrite donc un AS 1903, celui-là même que l’on trouve aussi, par exemple, dans la volumineuse Seatime, et rebaptisé Duward 1906.
La montre du commandant Cousteau ?
Voilà pour le tableau de cette Duward Oceanic. Tableau auquel ne manque qu’un personnage : Jacques-Yes Cousteau. On le trouve en effet souvent associé à cette montre mais, à vrai dire, je n’ai jamais trouvé d’indication permettant d’affirmer que le commandant au bonnet rouge a porté ce modèle. Il est probable qu’une confusion soit née du fait — établi, celui-là — que Cousteau porta l’Aquastar « 63 » et la sublime Deepstar…
Sur ce dernier point, ami lecteur, si tu en sais davantage, tes lumières seront bienvenues !
Références
- Forum Horlogerie suisse. [Fr] Démontage et restauration d’une Duward Oceanic.
- Aicher Watches. [Fr] Un bel exemplaire actuellement à vendre.
- MWR Forum : « Cousteau and watches ». [En] Un post de référence s’agissant des montres portées par le commandant Cousteau et l’équipage de la Calypso au long de leurs aventures.
- Lesmala.net : « L’équipe Cousteau et ses montres ». [Fr] Même principe, photos à l’appui, par l’excellent JM.
« Cerise sur le gâteau : le boîtier est produit par les établissements Pequignet (EPSA) et porte le label Super Compressor, reconnaissable à son logo en forme de scaphandrier, qui lui garantissait à l’époque une étanchéité à 200 mètres. »
C’est pas Piquerez plutôt que Péquignet du coup ? Sinon encore un très bon article et des super photos, bravo !
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Oui, Piquerez bien sûr ! J’avais d’ailleurs corrigé la coquille avant de voir votre commentaire…
Merci pour votre lecture attentive et vos compliments 🙂
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