Rendez-vous aujourd’hui avec un chronographe bourré de paradoxes pour une petite séance photo…
Un vrai coup de cœur, ce chronographe Difor. Une belle carrure à la Nivada Chronomaster, avec cette large lunette graduée, un cadran « pingouin » à trois compteurs façon Heuer Autavia, une taille raisonnable (38,5 mm hors couronne, 41,7 mm couronne comprise, 45,9 mm de longueur, 19 mm d’entrecornes)… L’engin est d’autant plus désirable que le pingouin est allé faire un tour sous les Tropiques, faisant prendre au cadran une teinte caramel du meilleur effet ! Destination contre nature pour un animal polaire… mais le plus grand paradoxe est ailleurs.
Cette montre est en effet d’autant plus rare qu’elle est moins prestigieuse, d’autant plus exceptionnelle qu’elle n’appartient pas au cercle des grandes stars du même acabit : Bulova, Eterna, Fortis Marinemaster, Wittnauer Professional, Yema Daytona ou Rallygraf, sans même parler des Autavia citées plus haut. Nous parlons en effet d’une Difor… marque suisse très honorable, sans conteste, mais sans fait d’armes majeur et plus connue pour ses montres de plongée que pour ses chronographes (même si on lui doit un beau Type 20 cousin des Dodane et consorts). Qui plus est, on cherchera vainement, derrière ces trois compteurs, un noble calibre Valjoux 72, car c’est un Landeron 349 que l’on trouvera. Dérivé de l’increvable Landeron 48, ce mouvement tourne dans quelques jolis chronographes « 20 ATM » des années 1970 (Ollech & Wachs, Jenny, Accurist Supersubmarino) et on le voit aussi animer un sublime Vandyck dans le style « 4 ATM » :
Notre brave Difor, si elle ne court vraiment pas les rues, n’est pas totalement seule puisqu’elle a quelques très proches cousines. En revanche, ces dernières semblent manifestement tout aussi rares qu’elle :
Bref, il n’en fallait pas plus pour que je saute sur ce chronographe et, après l’avoir monté sur un Tropic Sport, lui inflige bien vite une petite séance photo… dont je m’empresse de vous faire profiter :
Plus de photos > ICI.
Joli chrono. Il me semble que Difor est une firme de Besançon, même si le cadran nous annonce une origine Suisse.
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Absolument ! Une marque française hélas disparue au creux des années 1970…
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