Les plongeuses néo-vintage de la rentrée

une montre des années 1960 en immersion en 2018, c’est soit une grosse erreur, soit une épave, Qu’il soit plongeur ou simple baigneur, l’amateur de vintage doit laisser sa montre au sec ! pour apaiser sa frustration, de plus en plus de marques proposent des modèles rappelant les anciennes tout en répondant aux critères d’étanchéité actuels. En voici deux qui s’annoncent pour cet automne, la Baltic Aquascaphe et la Méraud Bonaire.

Baltic : entrée en scène de l’Aquascaphe

Après des mois de travail, Étienne Malec, fondateur de Baltic Watches, commence enfin à dévoiler la descendance promise aux HMS 001 et Bicompax 001 qui avaient été livrées au printemps 2017. Il annonce même plus que cela : la création d’une véritable gamme de montres sportives. Et pour commencer cette extension, Baltic démarre avec une montre de plongée joliment baptisée Aquascaphe.

Fidèle à l’esprit des premiers modèles de la marque, cette montre plonge tout droit dans les références stylistiques des toolwatches vintage que nous adorons, tout en respectant les standards techniques actuels.

Baltic a eu une première bonne idée : contenir le boîtier dans des dimensions raisonnables — pour ne pas dire idéales. Avec 39 mm de diamètre hors couronne et une épaisseur de 12,1 mm, l’Aquascaphe trouvera sa place sur tous les poignets sans ressembler à un hublot de lave-linge. Ensuite, l’Aquascaphe semble parfaitement imprégnée du look and feel des montres de plongée des années 1960 : la lunette façon acrylique et point trop bavarde, le verre bombé au profil soigneusement étudié n’y sont pas pour rien. Sous réserve d’examen sur pièce, le résultat paraît vraiment réussi.

LHC : 39 mm. LCC : nd. LHT : nd. EC : 20 mm. EHT : 12,1 mm.

Côté cadran, les clichés sont également encourageants… Comme pour les 001, la sobriété l’emporte, dans un savant mélange de classicisme et de minimalisme. Et, de nouveau, plusieurs variantes seront disponibles, jouant sur l’aspect du cadran, celui de la lunette (en verre saphir) et, probablement, sur la couleur du Luminova. Cerise sur le gâteau, Baltic évite les index cerclés et leur préfère le principe du cadran « sandwich », comme sur les Panerai. En clair, le cadran proprement dit est ajouré et collé sur un disque. L’effet de creux permet d’y loger la matière lumineuse.

Dernier point, et non des moindres, l’engin sera proposé, au choix, sur un bracelet acier type « grain de riz » qui semble avoir tout d’une tuerie, ou bien sur un bracelet type Tropic qui évitera sans doute les écueils dans lesquels sont tombées certaines reproductions récentes, attrape-poussière et moulées à la louche…

Côté moteur, l’Aquascaphe abritera un mouvement Miyota 9039 (fiche technique), calibre de 11,5 lignes (24 rubis, 28 800 A/h, 42 heures de réserve de marche) sur lequel — n’ayant pas d’avis sur le sujet — je ne m’étendrai pas…

Conquis ? Sachez alors que la campagne de pré-commande devrait être lancée aux alentours de mi-novembre et que vous pouvez toujours vous rendre sur leur site et vous inscrire à la liste de diffusion pour ne pas louper le coche…

Méraud : une histoire belge

C’est dans la superbe ville de Gand, en Belgique, que la Méraud Watch Company a été fondée par Stijn Busschaert. Passionné d’horlogerie et collectionneur de montres vintage pendant plus de dix ans, il est en train d’accomplir ce dont nous nous contentons d’envisager de loin faute d’avoir les moyens et l’audace : fonder sa propre marque et créer le modèle de ses rêves. Là encore, le défi consiste à réunir le meilleur des deux mondes : le charme classique du vintage d’une part, l’accessibilité, les performances et la facilité d’usage d’autre part. Telle est l’ambition portée par le premier modèle de sa marque : la Bonaire.

Tandis que Méraud, dérivé du mot français émeraude, évoque un objet précieux, Bonaire fait référence à une île des Caraïbes connue pour être le paradis des plongeurs.

LHC : 39 mm. LCC : nd. LHT : nd. EC : 20 mm. EHT : 12,5 mm.

Comme la Baltic Aquascaphe, la Méraud Bonaire adopte un parfait diamètre de 39 mm (hors couronne) et arbore un design séduisant puisé, là aussi, à la source des montres de plongée du tournant des années 1950-1960. D’aspect plus tendu et épais que la Baltic, la Méraud provoque cette impression par ses flancs droits et son verre saphir presque plat. Cette physionomie plus rigide lui conférera incontestablement une présence au poignet différente de sa concurrente. Plus épaisse et bombée, la lunette en verre saphir lui donne un aspect shiny qui la conforme à l’air du temps.

Côté cadran, on songe aux Blancpain Bathyscaphe et à leurs camarades Moeris, Waltham Skindiver, etc. Avec ce 12 sur-dimensionné et cette combinaison d’index cerclés (gros points et triangles à 3, 6 9 heures), on est même délibérément dans le registre de la citation directe :

WALTHAM Skindiver, circa 1960 (à g.) et MÉRAUD Bonaire, 2018 (à d.).

Il se déclinera sous trois aspects : noir laqué (lume vanille), bleu soleillé et ardoise soleillé.

Méraud revendique une étanchéité à 200 m pour son boîtier à fond vissé. Ce dernier, antidérapant et bordé par un étagement polygonal, expose en son centre un plongeur en pleine action, dans une posture qui fait songer à celle que l’on trouve, par exemple, sur le fond des anciennes Jaquet Droz des années 1960 :

Les inscriptions rappellent le nom de la marque, le numéro de l’exemplaire et les caractéristiques de base de la montre :

SWISS MOVEMENT – STAINLESS STEEL – 20 BAR / 200m – SAPPHIRE CRYSTAL

Côté bracelet, Méraud tape juste avec un bracelet riveté — avec de vrais rivets, pas des apparences de rivets comme sur les Tudor — du plus bel effet, jusqu’à la boucle au style, elle aussi, délicieusement vintage. Astucieusement, les derniers maillons, autour de la boucle, sont dévissables afin de faciliter l’ajustement de la longueur à tous les poignets. Sinon, pour les amateurs de cuir, la Bonaire sera proposée avec des straps en veau grainé de superbe qualité, issus des tanneries Haas (Alsace).

Enfin, l’engin est motorisé par un mouvement de chez Swiss Technology Production, le calibre STP1-11, opportunément allégé de la fonction date. Là encore, il est prématuré de donner un avis, si ce n’est pour saluer l’effort d’avoir choisi un mouvement Swiss Made.

Impatient d’en savoir plus ? Rendez-vous sur leur site et un peu de patience… la campagne de souscription ne va plus tarder.

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