Si je vous parle de Zenith, qu’est-ce qui vous vient à l’esprit, spontanément ? Probablement le chronographe El Primero. Peut-être aussi, dans un deuxième temps, une montre automatique « civile » et élégante que portait votre grand-père ou un chronographe Cairelli… Il y a peu de chances, en revanche, qu’apparaisse l’image d’une montre de plongée. Et pourtant, l’A3630 est là pour démontrer que Zenith a aussi produit quelques plongeuses dignes qu’on s’en souvienne.
Certes, si l’on part vraiment à la quête de montres de plongée chez Zenith, on tombe sur un Graal : la mythique S.58, lancée en 1958, aussi rare que désirable.
Voir aussi : Zenith S.58 : conjectures sur un exemplaire atypique.
On trouve aussi quelques modèles de la gamme Defy, boîtier EPSA (Super-Compressor) étanche à 1000 mètres ou boîtier Monnin (comme les Heuer 844 et bien d’autres plongeuses des années 1970-1980). Il y a aussi la rare et spectaculaire Super Sub Sea…
Entre les deux époques, quelques modèles restent aujourd’hui en quête de postérité, parmi lesquels l’A3630.
Avec un diamètre idéal de 38 mm, une large couronne, une lunette mobile graduée, un fond vissé, on voit tout de suite que l’on a affaire à une montre de plongée… mais pas n’importe laquelle : ici, pas une pièce générique, pas big crown anonyme, de lunette standard, de boîtier EPSA… tout est « maison ».
Si l’on s’attarde sur le boîtier, on peut noter que la recherche de l’élégance a présidé aux choix stylistiques au moins autant que celle de l’efficacité. Pas de profil épais comme un hamburger, des cornes fines et soigneusement galbées, une large lunette qui ne déborde pas du boîtier : sortant du lot des tool watches, l’A3630 s’imagine davantage au poignet d’un plaisancier de la Riviera qu’à celui d’un plongeur professionnel…
Le cadran, pour sa part, se caractérise par un fond mat bicolore. La circonférence dessine un ruban blanc sur lequel est imprimée l’échelle des minutes/secondes. La partie centrale, qui présente un léger méplat, est noire et ne comporte comme mentions que ZENITH et Automatic, en plus du logo appliqué. Des index appliqués en acier viennent les chevaucher les deux parties du cadran, à la manière de quelques autres productions de la fin des années 1960 dont, notamment, l’Omega Seamaster 60.
Autre particularité commune à plusieurs modèles Zenith : le déport du guichet dateur entre quatre et cinq heures.
Les aiguilles, enfin, sont généralement de type « flèche », un peu comme celles des Yema Superman. L’exemplaire faisant l’objet de cette revue présente cependant une configuration beaucoup plus rare, avec un set d’aiguilles typiquement Zenith (voir une autre occurrence ici).
Déclaré étanche à 120 mètres, le boîtier est complété par un magnifique fond vissé représentant le logo de la marque. et nécessitant, pour l’ouvrir, une clef spécifique.
Après avoir dévissé le fond, on découvre un superbe mouvement maison, le calibre 2542 PC (le C distinguant la version dotée de la fonction date à réglage semi-rapide). Produit de 1964 à 1969, il bat à 21 600 A/h, abrite 25 rubis et dispose d’une réserve de marche de 46 heures.
Références
- Flickr.com. D’autres photos de cet exemplaire de la Zenith A3630 dans un album dédié.
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