Si votre blog préféré s’est enflammé, il y a quelques jours, suite à la présentation par Omega d’une fantastique réédition, soixante ans plus tard, de la trilogie de 1957, ce n’est pas le seul exemple offert l’industrie horlogère cette année à la foire de Bâle (BaselWorld).
Heuer ressuscite l’Autavia
À tout seigneur, tout honneur : l’une des plus attendues (et des plus annoncées) était la nouvelle Heuer Autavia, inspirée de l’une des premières versions du mythique chronographe, la 2446 « Jochen Rindt ». Conçue l’an dernier par Tag Heuer après une consultation publique des amateurs dont nous nous étions fait l’écho ici, l’Autavia 2017 a repris du modèle d’origine un certain nombre de codes esthétiques au premier rang desquels un superbe cadran « panda inversé » à trois gros compteurs et index appliqués, et un non moins superbe bracelet « grains de riz ». En revanche, la bête a pris du volume : des 39 mm de diamètre originels, on est passé à 42 mm avec un bouleversement des proportions qui n’enchante pas tous les puristes et le choix d’une lunette « pilote » qui en a également dérouté quelques-uns. Quant au bracelet, inutile de songer à l’adapter à votre modèle vintage : la largeur aux cornes est passée de 20 à 22 mm…
Le mouvement, baptisé calibre Heuer 02, remplace le Valjoux 72 d’origine et s’expose sans pudeur à travers un fond saphir. L’engin sera proposé à 4600 € sur bracelet cuir et on attend le tarif avec le bracelet acier !
Par ailleurs, surprise de dernière minute, Tag Heuer a révélé que ce nouveau modèle serait assorti d’une version « panda » sur cadran argenté, et avec une lunette 0-60 et la signature de Jack Heuer en l’honneur de son 85e anniversaire.
Rado ranime le capitaine
La Rado Captain Cook est une petite montre de plongée des années 1960 restée dans le cœur des collectionneurs pour son joli cadran et son inhabituelle lunette concave qui évoque les premières — et mythiques — Breitling Super Ocean.
La maison Rado a décidé de la rééditer en proposant une version assez fidèle jusque dans les dimensions puisqu’elle ne mesure que 37,3 mm de diamètre (hors couronne) et reprend le principe du verre cheminée avec la loupe rectangulaire surplombant la date (rouge). Rado cède toutefois à la modernité avec le choix des matériaux (céramique pour l’insert, verre saphir et titane) et un mouvement automatique ETA dernière génération.
Seiko réveille la « 62 »
Le modèle avec lequel Seiko s’est jeté à l’eau… La 6217 revient au catalogue de la marque sous la forme d’une réédition (réf. SLA017), mise au goût du jour avec un boîtier raisonnablement agrandi (39,9 mm de diamètre hors couronne, contre 37 mm pour le modèle d’origine) mais très respectueuse des codes du modèle d’origine : larges index lumineux, guichet à date caractéristique… Là encore, le plexiglas cède le pas au saphir, tout en gardant le profil dôme de l’origine, et l’étanchéité est poussée à 200 m. Côté mécanique, c’est le calibre 8L25, issu de la gamme Grand Seiko et assemblé à la main, qui est retenu (28 888 A/h). Mais les icônes ont un prix : limitée à 2000 exemplaires, cette belle pièce sera disponible au tarif de 3800 euros…
Oris poursuit sa remontée dans le temps
La maison Oris remonte cette année à… 1917 avec une édition limitée Big Crown qui est aussi « big diamètre »puisqu’elle étale sur 40 mm un boîtier chromé qui abrite une combinaison cadran-aiguilles typique de l’époque, si ce n’est que le Super-Luminova a remplacé les louches de radium. La montre sera livrée avec un set comprenant deux bracelets cuir pour environ 2400 euros.
Oris toujours s’attarde aussi sur la décennie 1970 avec une belle exécution sur boîtier coussin contenue, de surcroît, dans un diamètre très raisonnable de 39 mm : la Chronoris Date. Avec une seconde couronne permettant la rotation d’une lunette interne graduée de 0 à 60, et un saphir dôme du plus bel effet, elle est de loin la création la plus intéressante des deux, pour un prix d’environ 1600 euros (1800 euros avec le bracelet acier).
Bien sûr, si vous avez repéré d’autres pépites néo-rétro dans les nouveautés de Bâle, n’hésitez pas à compléter cet article par vos commentaires !
Mise à jour du 27 mars 2017 :
Dodane redémarre le Type 21
Surpris également à Bâle, une montre militaire qui fleure bon les années 1950-1960 : la maison Dodane, qui n’a jamais cessé de proposer d’intéressants chronographes de pilote, a décidé de relancer le Type 21 dans son aspect originel (37 mm de diamètre). Dodane en annonce une série très limitée, disponible en finition polie ou mate (160 exemplaires de chaque), verre acrylique ou saphir, motorisée par un mouvement automatique Dubois-Depraz 2030 qui remplace le Valjoux 23 en proposant l’incontournable fonction « retour en vol » (flyback) mais imposant une épaisseur de boîtier légèrement supérieure. Seul bémol, le prix : à 5900 euros, elle ne tentera que les fanatiques, d’autant qu’un bel exemplaire de son inspiratrice se trouve encore pour beaucoup moins que ça.
Longines remonte à 1945
Si Longines ferme la marche de cet article, la marque n’est pas la dernière à puiser dans le registre de la nostalgie. Avec l’Heritage 1945, Longines ré-interprète un grand classique qui fait le bonheur des collectionneurs. L’élégance indépassable du coin case, les trois aiguilles bleuies, le design très épuré du cadran… le classicisme à son meilleur. Les standards de 2017 sont néanmoins adoptés avec un verre saphir, un boîtier étanche, un mouvement automatique Longines L609.3 (dérivé du calibre ETA 2895/2) et, malheureusement, un diamètre de 40 mm…
Références
- Deployant.com. [En] Présentation de la réédition 2017 de la Captain Cook par Rado.
- Deployant.com. [En] Présentation des nouveautés Oris 2017.
- Hodinkee.com. [En] Présentation des nouvelles Heuer Autavia.
- Fratellowatches.com. [En] Présentation de la réédition du chronographe Dodane Type 21.
- Fratellowatches.com. [En] Présentation de la Longines Heritage 1945.
Il y a aussi la Longines de Ben Clymer 😉
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Merci Simon, je l’avais loupée 🙂 L’article est mis à jour. Il intègre aussi la réédition de la Dodane Type 21…
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