Quand Squale croise La Spirotechnique, c’est ce qu’on appelle une rencontre au sommet… à 300 mètres de profondeur ! Revue d’une vraie plongeuse pour les pros.
Voici le produit d’une rencontre de passionnés. Fondateur de Squale, le Suisse Charles von Büren est un passionné d’activités nautiques et de plongée. C’est d’ailleurs à partir de sa propre expérience de plongeur qu’il élabore ses premiers modèles.
En savoir plus : L’histoire de la marque Squale.
Est-il, par ailleurs, utile de présenter La Spirotechnique ? Des « Mousquemers » inventeurs et premiers expérimentateurs de la plongée autonome, au début des années 1940, jusqu’à Aqualung, cette filiale de L’Air liquide est à elle seule un morceau d’histoire de la plongée moderne.
Nous avons là une cousine des Auricoste Spirotechnique (ci-dessous), Darwil, mais aussi des imposantes Blancpain Fifty Fathoms Bund.
Extérieurement, elle se présente dans le classique boîtier 100 Atmos développé par Squale : un bloc d’acier de 41 mm de diamètre, taillé pour la plongée en grande profondeur.
LHC : 41 mm. LCC : n.d. LHT : 48 mm. EC : 20 mm. EHT : 17 mm.
L’épaisse lunette, unidirectionnelle à 60 crans, est équipée d’un insert en acrylique aux chiffres luminescents. Retirée, elle laisse apparaître une bague vissée destinée à verrouiller le verre (un plexiglas super-dôme très épais), suivant le même brevet que les Jenny Caribbean :
Gravé et lui aussi bien costaud, le fond de boîte comporte un très beau médaillon guilloché sur lequel apparaît le logo Squale — le fameux requin cambré — et les mentions « Stainless Steel, Mod Depose, Swiss made, 100 ATMOS, MASTER, Squale ».
Élément notable du design de cette montre, dans une veine qui inspirera fortement les boîtiers MRP SA utilisés notamment par Heuer, Dodane et Auricoste, la couronne de remontoir, vissée, est déportée à quatre heures afin de ne pas gêner les mouvements du poignet.
Le cadran noir est rehaussé d’épais index appliqués marquant les heures, avec de généreux inserts de tritium. Présent à trois heures, un guichet laisse voir la date (noire sur fond blanc). Les inscriptions sont nombreuses : à six heures, on trouve les mentions « 100 Atmos », « Squale » et « Professional » communes aux multiples versions de ce modèle, tandis que le logo de la Spirotechnique, bizarrement dimensionné et positionné, étend sa silhouette jaune sur une bonne partie de l’hémisphère nord. (On notera néanmoins au passage que le traitement de ce logo sur l’Auricoste est encore plus déroutant…)
Les larges aiguilles crayon et la trotteuse lollipop assurent une excellente lisibilité. Suivant les conventions des montres professionnelles (voir les Omega Ploprof), l’aiguille des minutes est peinte en orange tandis que celle des heures est peinte en blanc.
Mouvement ETA
Sous cette boîte épaisse, la Squale renferme un calibre ETA 2873 (11,5 lignes, 21 600 A/h, date rapide), qui a équipé quelques sympathiques montres de plongée telles qu’une version de la Yema Sous-Marine 330 ft (réf. 860376) mais aussi la Squale « Bund » assemblée par Blancpain pour les nageurs de combat allemands.
Conclusion
Toujours active, la marque Squale commercialise des montres très fidèles aux modèles d’origine. La 1521 Blasted rappellera ainsi fortement la 100 Atmos aux nostalgiques, qui seront également heureux d’avoir une montre de plongée de grande qualité. Pour autant, comme toujours, le vintage l’emporte sur le charme de la patine et sur un détail qui n’en est pas un : ce dôme de plexiglas qui magnifie le cadran, qui prend les reflets comme aucun autre et que le meilleur saphir ne pourra jamais concurrencer, a fortiori s’il adopte un profil plat, comme c’est généralement le cas sur les montres contemporaines.
Bref, si vous êtes amateur de montres de plongée vintage et si vous avez la chance de croiser une Squale 100 Atmos, ne la laissez pas passer…
Chronographes 
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