Découvrez l’histoire de cette marque…
La maison Juvenia a été fondée en 1986 par Jacques Didisheim, descendant d’une famille industrielle alsacienne et installé en Suisse aux environs de Saint-Imier. Rapidement, l’atelier Juvenia est déménagé à La Chaux-de-Fonds, lieu plus propice au développement de ses projets.
En 1880, Juvenia commercialise la première montre-bracelet pour femme grâce à l’invention du mouvement à échappement cylindrique et remontoir à couronne. Celui-ci révolutionne l’industrie horlogère en permettant de concevoir des mouvements de plus en plus petits et de s’affranchir du remontage à clef.
Fort d’une renommée croissante, Juvenia ouvre ses deux premières boutiques en nom propre, l’une à Paris (43, rue de l’Échiquier dans le Xe) et à Madrid. Déjà à cette époque, la préoccupation esthétique, tant dans la forme de ses modèles que dans leur décoration, tient une place très importante chez Juvenia et constitue l’autre marque de fabrique de la maison horlogère. Avant et après la Première Guerre mondiale, les graveurs et émailleurs rivalisent pour créer des modèles particulièrement soignés.
Les enjeux mécaniques ne sont pas pour autant délaissés puisque, en 1908, Juvenia commence à produire ses propres mouvements extra-plats, notamment pour les montres-bracelets. En 1914, la manufacture reçoit même une médaille d’or à l’Exposition nationale suisse pour la présentation du plus petit mouvement horloger jamais construit (9,5 mm de diamètre et 2,5 mm d’épaisseur !). La même année, Juvenia inaugure sa première manufacture moderne à La Chaux-de-Fonds. La créativité des décorateurs redevient une priorité après la guerre, en direction d’une clientèle sensible à la mode et aux arts décoratifs. La consécration arrive d’ailleurs en 1925, où Juvenia reçoit le grand prix des Arts décoratifs de Paris pour le design surprenant de ses modèles. Juvenia produit également une large gamme d’horloges de table qui connaît un succès commercial avéré jusqu’en 1950.
En 1928, la manufacture présente la Juvenia Sport, exemple emblématique de la créativité des stylistes maison, au firmament de la période Art Déco. À partir de la fin des années 1930 et surtout de la Seconde Guerre mondiale, d’autres considérations prennent le pas sur le style.
La sortie de l’Arithmo, en 1945, marque une orientation plus utilitaire que purement esthétique. À l’époque, la règle à calcul est un instrument indispensable pour la plupart des scientifiques et dans certaines professions (ingénieurs, architectes, médecins…). Avec l’Arithmo, déclinée en montre-bracelet et horloge de bureau, la firme de La Chaux-de-Fonds mise sur cette fonctionnalité pour élargir sa clientèle à ce qu’on pourrait appeler les « professionnels exigeants ».

En 1947, Juvenia lance deux de ses plus illustres modèles : la Mystère, inspirée des horloges mystérieuses du siècle précédent, où le cadran, les index et aiguilles sont regroupés sur des disques transparents superposés, et la Sextant, évocation de l’instrument de navigation où les aiguilles classiques sont remplacées par un compas, une règle et une aiguille de boussole.
Revenant ensuite à des lignes plus classiques, Juvenia lance la gamme Atlantide en 1948 et s’engage, à partir de 1955, dans la chasse à l’épaisseur avec l’emblématique Slim, qui sera déclinée en versions manuelle et automatique, avec ou sans date. Dans les années 1960, la marque entretient toujours ses affinités historiques avec l’orfèvrerie avec les Gold Coin Watches et des montres-bijoux renouant avec le travail de l’émail. C’est entre ces deux tendances — le design très épuré et le travail décoratif — que Juvenia poursuit son activité, avec un succès croissant sur les marchés asiatiques, notamment suite à son acquisition, en 1988, par la compagnie Asia Commercial Holdings Ltd.
SOURCES
- Juvenia.ch. Site officiel de la marque.
j’ai adoré l’article!! je suis un peu néophyte en terme d’horlogerie, mais j’ai récemment écrit un article sur Richard Mille:) n’hésite pas à y jeter un coup d’oeil pour me donner ton avis 🙂 https://lesapologue.wordpress.com/2016/09/01/en-plein-dans-le-mille/
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