Découvrez l’histoire de cette marque…
L’histoire de la marque Tissot démarre en 1853 au Locle, dans le Jura suisse, où elle est fondée par Charles-Félicien Tissot. Monteur de boîtes en or, il s’associe à son fils Charles-Émile, horloger, pour établir le comptoir Ch.-Félicien Tissot & Fils. À l’époque, l’entreprise fonctionne suivant le modèle traditionnel du comptoir d’établissage. En d’autres termes, les pièces sont fabriquées à domicile par des ouvriers, le comptoir assurant l’assemblage et la commercialisation. De 1860 à 1875, le comptoir « livre également des fournitures de rechange, des outils, des clés et des huiles grâce à un solide réseau de fournisseurs » (Estelle Fallet).

Connaissant rapidement le succès commercial jusqu’en Russie et aux Amériques, Tissot remporte également quelques récompenses prestigieuses, dont la médaille d’or de l’Exposition universelle de Genève, en 1896, et le Grand prix lors de l’Exposition universelle de Paris, en 1900.
En 1901, Charles-Émile prend la succession de son père et engage l’horloger Charles-Ferdinand Perret pour l’aider à moderniser l’appareil de production. Celle-ci est progressivement mécanisée (une nouvelle fabrique est construite en 1907) et l’on peut, à partir de 1916, commencer à parler de manufacture. Au plan commercial, la Première Guerre mondiale et la Révolution russe oblige la maison Tissot à rechercher de nouveaux débouchés ainsi qu’à poursuivre l’industrialisation de sa production et son intégration verticale.
Ces mesures n’étant pas suffisantes, l’entreprise s’associe en 1925 avec Omega et conclue un partenariat commercial qui évoluera vers la création de la holding Société suisse pour l’industrie horlogère (SSIH). La SSIH se rapprochera plus tard de ASUAG jusqu’à fusionner en 1983. En 1985, ce consortium intègre lui-même la Société suisse de microélectronique et d’horlogerie (SMH) avant de devenir, en 1998, The Swatch Group.
Mais revenons à nos moutons… Parallèlement au partenariat avec Omega, Tissot adopte des principes de rationalisation pour la fabrication des calibres au début des années 1930. Pour le client, sur la base d’un choix limité de mouvements, la maison propose plusieurs types de cadrans et n’hésite pas à recourir à la publicité.
Ayant sorti, en 1930, sa première montre antimagnétique, Tissot met cette fonction en avant dans sa communication et poursuit son effort d’innovation en lançant des modèles étanches en 1938 et automatiques à rotor en 1944.
En 1956, Tissot lance la gamme PR 516, composée de modèles « particulièrement robustes », bientôt associée au sport automobile, en complément de la gamme Seastar positionnée dans l’univers nautique. Forte de son succès, cette gamme de modèles a été réactivée il y a quelques années.
Voir aussi : Tissot PR 516 : les chronographes
Toujours en 1956, Edouard-Louis Tissot ouvre un nouveau chapitre dans la voie de la rationalisation : il fait lancer des recherches techniques en vue de développer un calibre unique permettant un renouvellement rapide des collections. Dans le même train d’innovation, Tissot propose dans les années 1970 un mouvement sans usinage, en matières synthétiques : le modèle Astrolon, bientôt complété par la montre Sytal disposant d’un palier autolubrifiant.

Dans les mêmes années, l’avènement du quartz permet la sortie de nouveaux modèles mais sonne le début d’une crise horlogère à laquelle Tissot n’échappe pas. C’est au prix de nouveaux et importants efforts de restructuration et d’automatisation que la manufacture survit à la deuxième moitié des années 1970. Tissot renoue ensuite avec le succès avec la PR 100, sélectionnée en 1980 comme montre officielle des équipes olympiques d’Allemagne, d’Autriche et de Suisse.
En 1999, Tissot dévoile la T-Touch, montre à écran tactile innovante. Sans encore préfigurer les futures Apple Watch, elle propose sept fonctions dont la boussole, l’altimètre et le baromètre.
Aujourd’hui, Tissot est positionné comme marque d’entrée de gamme au sein du Swatch Group.
Références
- Estelle Fallet, Tissot: 150 ans d’histoire 1853-2003, 2003.
- Tissot.ch. Site officiel.
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